Boulia, Jervois [section désert] : dinosaures, gravel road & petites galères

1er juin 2017 : désert, Boulia

Sans conteste, cette première nuit dans le désert aura été magique ! En totale communion avec la nature et sans personne à des kilomètres à la ronde, c’est une expérience que je recommande, pour une nuit paisible dans le calme et la quiétude du néant.

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De bon matin, nous nous mettons en route pour rejoindre le Dinosaur Stampede National Monument. Nous traversons des paysages vides mais splendides, oscillant entre les décors de Jurassic Park et ceux du « train de la mine » (de Disneyland) ! A mon grand étonnement, il fait froid et les bourrasques de vents éparpillent même nos tartines du petit-déjeuner dans le sable !

La visite du Dinosaur Stampede aura été la première activité touristique payante de ce road trip (25$ l’entrée). Je ne l’ai clairement pas regretté car après de nombreux kilomètres sans fin, il était grand temps de faire une pause instructive.

Laissez-moi d’ailleurs vous compter l’histoire de ce site : fermez les yeux et tentez de revenir 95 millions d’année en arrière … Deux dinosaures s’approchent tranquillement d’un lac pour se rafraîchir. A leurs côtés, environ 150 de leurs congénères déambulent tranquillement. Soudain, un dinosaure carnivore (theropod), presque aussi grand qu’un tyrannosaure, repère ces proies faciles et se jette littéralement sur eux ! Les 3 300 empreintes de dinosaures à observer sur le site sont le résultat de cette bataille. Et c’est assez impressionnant !

Ce sont dans les années 1960 que ces empreintes ont été découvertes mais ce n’est que plus de 10 ans après que les scientifiques s’y sont réellement intéressés. L’édifice actuel protégeant les empreintes sera quant à lui érigé en 2002.

La visite se compose en 2 temps : le visionnage de quelques vidéos explicatives concernant l’ère des dinosaures ainsi que la genèse des découvertes des empreintes puis un accès avec un guide au plus près des traces, sous un hangar.

 

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Pour en savoir plus … 

 

Il est également de possible de faire une ballade autour du site afin d’apprécier la flore spécifique au désert et surtout la vue …

 

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Nous repartons enfin pour de long kilomètres de gravel road. N’ayant pas encore confiance en mes nouvelles aptitudes de conduite et encore moins en celles de ma voiture, rouler sur de la piste aura souvent parfois été assez stressant pour moi ! Ajoutez à cela les joies de la corrugated road ( = ondulations en sable dur) qui font trembler la carcasse de mon bolide en kit, où radio s’allume et s’éteint toute seule !

Après 60 kilomètres dans la mauvaise direction, nous revenons sur nos pas et retrouvons l’intersection avec Cork Mail Road. Nous sommes plutôt fiers de nous malgré cette petite erreur de trajectoire car nous n’avons eu, pour le moment, aucun problème dans l’outbackVous allez vite comprendre que cela n’a pas duré !

Je ne saurais vous décrire avec exactitude la beauté du coucher de soleil ce jour-là … Avec de nombreux émeus et kangourous au loin, j’observe une boule de feu descendre et rentrer se coucher dans la terre, de la même couleur. Rouler, seule dans l’immensité de ce désert est un pur moment de bonheur indescriptible.

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A la tombée de la nuit, nous retrouvons une portion goudronnée et croyez-moi si j’avais pu faire une danse de la joie au volant, je l’aurais faite !

2 juin 2017 : désert

A Boulia, une pause essence s’impose ! Nous découvrons avec beaucoup d’amusement la légende de Min Min Light … Vous vous en doutez, il n’y a pas grand chose à faire dans l’outback ! J’émets donc l’hypothèse que quelques curiosités locales seraient « sur vendues » comme on dit. Je vous laisse juger par vous-même … Dans les années 1920, un homme aurait vu une lumière apparaître dans le ciel et disparaître presque aussitôt. Différents récits du même genre suivront : des Aborigènes évoquant qu’il s’agirait d’une marque visible des esprits des ancêtres, à ceux qui crient aux extra-terrestres ou encore ceux qui aiment se faire peur avec des histoires de fantôme … La légende de Min Min Light était née et passionne encore aujourd’hui Boulia ! A tel point qu’un musée (à 25$ !!) a été crée en ville, avec tout un tas de produit dérivés … Franchement, how Aussie is that ?! 

Nous reprenons la route qui n’en fini plus d’être monotone et passons, sans nous en rendre compte, la frontière avec le Northern Territory dans la nuit. Nous sommes tellement épuisés ce soir-là que nous mangeons du pain sec au volant, dans nos voitures respectives et allons se coucher directement après ! Les joies du  road trip !

3 juin 2017 : désert, Jervois

Ce matin là, je suis réveillée par les secousses de ma voiture. Je pense au vent, dont les bourrasques font parfois siffler et trembler légèrement la Hyundai. Que nenni. Quelle surprise de constater que c’est en fait un troupeau de vaches curieuses qui encerclent ma voiture et lèchent mes rétroviseurs !! Je suis resté un bon moment à les observer et à bien rigoler de ce spectacle insolite.

A Jervois, qui n’est ni plus ni moins qu’une petite station d’essence au milieu du rien du tout, on atteint les 2$/litre !! Ouch !

Jusqu’ici, on aurait pu donc dire que l’on avait fait un sans faute dans le désert … C’était sans compter la crevaison d’un pneu, première galère d’un tiercé qui ne prendra fin qu’à Alice Springs le lendemain matin.

Ayant déjà crevé dans le bush, je commence à croire que j’ai un peu la poisse … Je reprends la conduite encore plus stressée qu’avant car désormais, je n’ai plus de roue de secours ! Par peur du terrain, je roule très lentement et la route semble (si cela est possible) encore plus interminable que jamais ! Mélissa monte même avec moi pour me rassurer. Deuxième erreur : nous ne nous comprenons pas avec Guéno, (l’autre moitié de TravelHeart), sur le prochain lieu de RDV … Tandis que je roule comme une tortue mamie, il me double. Mélissa et moi traversons des villages tels que Mont Swan, Gemtree, Harts Range ou encore Atijere community, tellement isolés de tout que nous nous demandons à quoi peut bien ressembler leur quotidien …

A plusieurs dizaines de kilomètres d’Alice Springs, je roule à nouveau sur du bitume ! Je suis persuadée de retrouver Guéno à l’entrée de la ville donc Mélissa et moi attendons plusieurs heures … La nuit tombe alors mais toujours personne. Nous comprenons que nous nous sommes loupé quelque part dans le désert ! Troisième et dernière erreur de cette journée : je décide de reprendre la route en sens inverse car nous commençons à nous inquiéter. Je n’ai même pas roulé 1h que je percute un kangourou … J’ai eu beau freiner, la pauvre bête n’a pas bougé (à ce sujet, mieux vaut klaxonner ET freiner en même temps !) … Fort heureusement la voiture et nous n’avons rien mais je suis complètement navrée pour ce marsupial ! Il y a des jours comme ça … La raison voudra que je me range aussitôt après cela, sur un spot à l’entrée de la ville. Nous passerons alors une courte et mauvaise nuit, avec 1/3 de notre convoi manquant …

4 réflexions sur “Boulia, Jervois [section désert] : dinosaures, gravel road & petites galères

  1. Ping : Itinéraire road trip 1 – Du QLD au NT – BELLE EST LA ROUTE

  2. Ping : Budget : 2 mois de road trip en Oz (en passant par le désert) – BELLE EST LA ROUTE

  3. Ping : Bilan 2018 : petites et grosses galères, heureux imprévus – BELLE EST LA ROUTE

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