Sydney – Phnom Penh : aller simple pour un choc culturel

Le cœur lourd, j’ai quitté l’Australie après onze mois passé sur son territoire. Direction le Cambodge !

J’étais partagée entre la surexcitation de découvrir de nouveaux horizons mais aussi la tristesse et déjà la nostalgie de mes vagabondages dans cet immense pays … De nombreux aspects de la société australienne n’ont pourtant pas matché avec moi, mais, à l’inverse, j’ai totalement embrassé ce mode de vie nomade.

J’ai en effet quitté un pays mais aussi un style de voyage : après sept mois dans mon véhicule aménagé, sans une once de confort, j’ai eu beaucoup de mal à quitter ce dernier, pour la simple et bonne raison que je me sentais désormais complètement « nue ». De plus, après avoir passé le plus clair de mon temps en solo, j’allais également abandonner ma chère solitude, pour la bonne cause, en retrouvant deux de mes amis à Phnom Penh (coucou les copains). Pour finir, j’allais bientôt glisser du statut « d’expatriée nomade » à celui de « touriste » et après avoir économisé chaque centime de dollar, après avoir converti chacune de mes maigres dépenses en litre d’essence pour pouvoir avancer toujours plus ; j’avais un peu de mal à me projeter dans cette nouvelle configuration. Que de changements en perspective !

Après avoir chéri chaque derniers instants à Sydney en solo, j’ai pris soin de nettoyer, ranger ma « maison », pour enfin la déposer au garage : à dans 6 mois ! Voilà comment s’est clôt le premier chapitre de mon Working Holiday Visa down under : bye-bye le road trip, je suis maintenant une backpacker !

J’ai eu le sentiment d’avoir préparé mon WHV en Australie : je voulais impérativement pouvoir bénéficier d’une deuxième année, je savais que j’allais acheter un véhicule, j’avais lu des blog et des retours d’expériences, etc. A contrario, j’ai changé de perspective pour le Cambodge et j’ai voulu découvrir ce pays de manière spontanée, avec très peu d’attentes et de projections.

Rien. Absolument rien ne peut vous préparer à la bonne grosse gifle que vous prendrez en arrivant à Phnom Penh (encore plus si, comme moi, vous n’aviez jamais mis un pied en Asie !). Les six heures de vol qui séparent les deux villes sont bien trop courtes pour combler le gouffre entre ces deux-là.

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Wat Ounalom à Phnom Penh

Les immenses avenues rectilignes de Sydney, le tout petit centre-ville de Darwin, les trottoirs immaculés d’Adelaïde, les 4×4 blancs étincelants partout dans le pays, les indices extérieurs de richesse, l’accent Aussie auquel j’ai fini par m’habituer (un peu) : tout a volé en éclat dans mon esprit lorsque je suis arrivée à Phnom Penh. Ici, l’absence de trottoir, les tuk-tuk qui foncent à toute allure, le fourmillement des gens, les échoppes qui vendent ça et là des fruits et légumes, m’ont ancré dans une tout autre réalité.

Je me revois à cet arrêt de bus, avec mon sac de 12 kilos sur le dos, épuisée mais ravie. Cela peut-être cliché de l’écrire ainsi mais dans cette langue que je ne comprenais absolument pas, dans cet effervescence de vie, avec ces sourires : j’ai senti une vague de chaleur m’envahir. En un instant, le Cambodge m’a conquis. Et croyez-moi, après un an sans avoir ressenti quelque chose de semblable, j’ai directement su que j’étais au bon endroit au bon moment.

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Mon premier contact avec la capitale a été quelque peu expéditif car j’ai de suite filé à Sihanoukville en vue de retrouver mes amis, pour nous diriger ensuite vers les îles paradisiaques du pays

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