Après avoir vécu une expatriation de 2 ans dans un pays immense, ma manière de voyager a bien évolué. En effet, ce que je souhaite désormais, c’est prendre le temps. C’est peut-être là que naît la nuance entre voyage et nomadisme d’ailleurs. Plus que tout, j’aime vivre au contact des locaux, être en immersion dans un nouveau quotidien, apprendre à balbutier une nouvelle langue, découvrir une nouvelle culture.
En cela, le house sitting est un excellent moyen de combiner vos envies d’ailleurs avec un petit budget ! Oui mais comment s’y prendre et à quoi s’attendre ? Je vous partage ici quelques pistes pour débuter ainsi que le retour de mes 4 expériences à travers le monde.

- Comment se lancer dans le house sitting ?
En 2016, j’ai testé le house sitting pour la première fois en France, à 15 kilomètres de chez mes parents. Comme quoi, pas la peine d’aller au bout du monde pour découvrir ce mode de vie ! Une amie m’avait transmis que sa propriétaire recherchait quelqu’un pour s’occuper de son chien et son chat, durant quelques semaines, pour les vacances. J’ai sauté sur l’occasion pour avoir un premier aperçu.
Je conseillerais donc de tenter le house sitting proche de chez soi dans un premier temps. Parlez en autour de vous et soyez particulièrement alerte lors des périodes de vacances scolaires : il y aura forcément un.e collègue, proche, voisin.e qui aura besoin que l’on arrose ses plantes et que l’on nourrisse ses animaux en son absence.

Il existe des plateformes en ligne (gratuites et payantes : Nomador, Trusted House Sitters, Mind my house) pour se créer un profil et être mis en contact directement avec des propriétaires, en fonction de vos critères et de leurs besoins. Néanmoins, si vous n’avez aucune expérience, vous aurez forcément moins de chances d’être sollicité … J’ai eu la chance de trouver mes house sitting sans avoir besoin de passer via ces plateformes. Des groupes Facebook existent et constituent une bonne alternative gratuite. Vous pouvez par exemple taper house sitter/house sitting ou pet sitter/pet sitting dans la barre de recherche, suivi du nom de la région, de la ville ou bien du pays qui vous intéresse afin de trouver des groupes adéquats.
Alors pourquoi ne pas combiner un week-end prolongé en France ou bien une escapade en Europe pour se lancer dans le house sitting ?

En 2017, alors que j’effectuais mon farm work dans le bush Australien, j’ai de la même façon pu acquérir une expérience de house sitting. Mes boss étaient régulièrement absents et me confiaient la gestion de la ferme, de leur jardin ainsi que les soins des animaux. Et pas que des animaux domestiques ! En plus du chat, des 3 chiens de l’oiseau et des poissons, il y avait aussi les vaches, les moutons et l’émeu !! Bon ok, spécificité australienne !! Toujours est-il que toute expérience est à mettre en avant, dès lors que vous vous êtes retrouvés à gérer des maisons et des animaux.
Dans ce sens, si vous avez déjà effectué du HelpX, cela me semble être une bonne expérience à mettre en avant pour se lancer.
- Quelles sont les avantages du house sitting ?
Du coté des blogueurs voyage et autres influenceurs, le slow travel a la côte et je ne peux que m’en réjouir. Prendre son temps pour découvrir un pays c’est également réfléchir autrement à ses déplacements et à sa « consommation d’activités » touristiques sur place par exemple. Le temps dont vous disposez vous fera préférer le stop, le bus ou le train à l’avion. Les activités payantes pourront aussi être remplacées par les bons plans des locaux et des gens que vous rencontrerez. Si vous souhaitez réduire votre empreinte carbone, le house sitting me semble donc tout indiqué !
Récemment en Nouvelle-Zélande, j’effectuais un HelpX dans un centre de méditation et de yoga lorsque la proprio m’a prévenu qu’elle allait devoir s’absenter pour une semaine. Dans un premier temps, elle m’a gentiment fait comprendre que je devrais donc m’en aller. Mais je lui ai proposé mon aide pour veiller sur son chat, entretenir son jardin et accessoirement gérer l’arrivée de ses clients AirBnB. Et ça a fonctionné ! J’ai ainsi pu prolonger mon séjour et vivre une super expérience.
Dans les pays d’Océanie où la vie est très chère, pouvoir économiser sur le premier poste de dépense qu’est l’hébergement est un énorme coup de pouce pour votre budget. En effet, à part vos dépenses personnelles, vous vous épargnez des frais de loyer, tout en bénéficiant du confort moderne d’une maison !
C’est également un bel avantage lorsque vous êtes nomade que d’avoir la possibilité de se poser, sans réfléchir à votre hébergement, disposer d’une bonne connexion Wifi (d’autant plus si vous êtes nomades digitales !) ainsi que d’intimité sont, à mon sens, une source de bien être non négligeable !
- Etre house sitter
N’est pas house sitter qui veut ! Passez votre chemin si l’absence de dépense est votre seule motivation … Si des propriétaires vous confient leurs biens en plus de leurs animaux, vous vous doutez bien qu’une des principales qualités sera d’être digne de confiance. En plus de cela, vous devrez vous montrez disponible. En effet, pour rassurer les propriétaires, il est bon de pouvoir envoyer des photos et/ou des nouvelles pour montrer que tout se passe bien. Donc si vous voulez partir pour un trek de 3 jours en autonomie, il faudra peut-être revoir vos plans ou bien, prévenir vos hôtes !

Si vous faites du house sitting seul.e, la solitude peut également être un paramètre à envisager. Tout dépend de votre localisation et de si vous avez un moyen de locomotion à votre disposition mais il se peut que vous vous sentiez un peu isolé. Ceci peut être un paramètre à discuter avec vos hôtes : ont-ils des connaissances que vous pouvez contacter en cas de besoin ?
Dans tous les cas, il me semble indispensable de se mettre bien au clair avec les propriétaires avant votre arrivée. Ont-ils prévu un jour ou deux avec vous afin de vous montrer leur organisation ? Y’a t’il des animaux, des plantes dont il faudra s’occuper ? Devez-vous assurer un minimum de présence au logement par jour ? Bien comprendre et anticiper leurs besoins vous permettra de vivre une expérience confortable, en toute connaissance de cause.
- Est-ce que le house sitting est fait pour toi ?
Personnellement, le house sitting me permet de « couper » avec le rythme intensif du voyage. Lorsque je suis en house sitting, je peux préparer le trip suivant, rattraper mon retard de rédaction, profiter d’une cuisine et ainsi arrêter de me nourrir exclusivement de nouilles instantanées par exemple … Néanmoins, j’ai toujours la bougeotte donc je ne pourrais envisager ce dernier comme mode de vie longue durée.
Mais pour ceux qui aiment se poser plusieurs mois, le house sitting est vraiment une alternative très intéressante. De même, si vous avez la chance de tomber sur des proprio qui partent régulièrement (et avec qui tout s’est bien passé, cela va sans dire), il y a de fortes chances pour qu’ils vous recontactent de nouveau !
Je conclurais cet article par mon expérience actuelle. Je vis en ce moment sur une île Thaïlandaise, au large du Cambodge. Je considère ceci comme ma première « vraie » expérience de house sitting, car je ne connaissais pas du tout la proprio qui faisait sa demande et qu’il s’agit d’une période plutôt longue. J’étais au Vietnam lorsque j’ai répondu à son annonce issue d’un groupe Facebook. Nous nous sommes mis d’accord sur un bon mois de house sitting, en échange d’un peu de jardinage, de l’entretien général de sa propriété (qui est également un AirBnB) et des soins quotidiens de ses 2 chiens. Easy peasy !

Enfin, je vous renvoie vers cet excellent article de Lucie, du blog Voyages et Vagabondages avec son guide complet au sujet du house sitting.
J’espère que cet article vous aura donné envie de tester le house sitting à votre tour ! N’hésitez pas à me faire part de vos expériences dans les commentaires !
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