Comment réduire son empreinte carbone ? 10 trucs et astuces simples pour être écolo en voyage

Depuis plusieurs années, le nomadisme est un mode de vie qui me convient à de nombreux égards. Cependant, j’ai toujours un problème de conscience vis-à-vis de mon empreinte carbone.*

*: L’empreinte carbone est calculée à partir de nos activités (mode de vie, déplacements, voyages) responsables de l’émission des gaz à effet de serre.
Calculez le vôtre juste ici afin d’avoir une idée.

J’essaye autant que possible de minimiser mon impact. Depuis quelques années déjà, j’ai réduit ma consommation au minimum mais je prends encore des avions par exemple … Et pour aller vadrouiller dans les îles du Pacifique notamment, celui-ci est presque incontournable.

En 2019 et avec les prévisions catastrophiques qui nous attendent [EDIT : article rédigé avant la pandémie mondiale de Covid-19], ne pas réfléchir à sa consommation et son empreinte carbone me semble ahurissant. Loin de moi l’idée de culpabiliser qui que ce soit en revanche : déjà car je suis loin d’être un modèle mais aussi et surtout car c’est, à mon sens, anti pédagogique.

Je voulais donc vous proposer un article trucs et astuces pour minimiser son impact, réduire sa consommation et trouver des solutions adéquates pour les nomades et autres voyageurs que nous sommes.


  • Adieu les bouteilles en plastique, vive les gourdes !

Si vous voyagez dans des pays où l’eau n’est pas potable, acheter de l’eau en bouteille est clairement indispensable. Or, cela devient vite un budget conséquent et le plastique engendré par ces achats pose problème. Heureusement, il existe des solutions 2 en 1, telles que les gourdes filtrantes ! J’ai acheté une Lifestraw Go en Australie et lors de mes voyages en Polynésie et en Asie, cela m’a clairement été bien utile.

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Léger bémol pour ma part : ce modèle de Lifestraw fuit … Rien de catastrophique, il suffit de le savoir et de s’arranger (grâce au mousqueton) pour lui faire garder la tête en haut. Rien de majeur mais à noter tout de même.

  • Refuser les sacs en plastique, adoptez le tote bag !

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S’il y a bien une chose que je fais sans réfléchir désormais, c’est bien de refuser les sacs en plastique. Il est tellement simple d’avoir des totes bags ou autres sacs réutilisables. D’autant plus en voyage, ou ces mêmes sacs vous serviront de sac de rangement, sac de linge sale …

En supermarché aussi, boycottez les sacs en plastique pour vos fruits et légumes ! 

 

  • Un set indispensable : couverts et paille réutilisables

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Cela ne prends pas de place dans votre sac et vous permettra de limiter votre utilisation de plastique ! J’ai acheté, en Thaïlande, un set en bambou. Il existe également des versions en inox. En Asie, il est très utile d’avoir un kit à portée de main car vous aurez facilement la possibilité de manger dehors sur les marchés, pour tester la street food.

De même pour les boissons, il semblerait que les pailles en plastique fassent partie intégrante de votre commande en Asie du Sud-Est … Ayez ainsi le réflexe de spécifier que vous n’en voulez pas le plus tôt possible. Je me suis de nombreuses fois retrouvée avec le combo paille + couverts en plastique alors que mon kit était dans mon sac … Tout est une question d’organisation et de nouveaux réflexes !

  • Pour les personnes ayant leurs règles : cup, culottes menstruelles, protections lavables

Avoir ses règles n’est clairement pas économique et encore moins pratique lorsque l’on voyage … Il existe différentes alternatives à votre disposition : des protections plus écologiques ou lavables, l’utilisation d’une cup, de culottes de règles ou encore le Graal du flux instinctif libre !

Si vous optez pour les culottes menstruelles, veillez à faire attention à leur composition (certification bio ?) ainsi que leur provenance (pas du bout du monde donc !). Il existe de nombreux tableaux comparatif disponibles via Google pour vous aider à faire votre choix.  Il y a en tous cas diverses alternatives à tester, en fonction de votre budget et de vos préférences bien sûr.

  • Défi sans shopping : consommer moins mais mieux

Vivre avec son sac à dos pour seul bagage vous apprend clairement à être minimaliste ! J’ai ainsi constaté que je n’avais acheté que 2 ou 3 articles neufs (vêtements et équipement confondu) en 3 années …

Les boutiques de secondes mains en France et à l’étranger sont une mine d’or ! Que ce soit pour vous procurer des vêtements de travail, pour renouveler votre garde-robe ou bien pour alléger votre sac à dos. Si le défi 0 shopping peut sembler difficile, laissons-nous au moins l’occasion d’utiliser nos vêtements/articles jusqu’au bout et de se poser les bonnes questions avant un achat. En ai-je vraiment besoin ? Que pourrais-je faire de plus intéressant avec cette même somme ? Puis-je emprunter ce vêtement/cet article à quelqu’un à la place ? Cet achat va t’il être rentabilisé ?

  • Devenir végétarien, vegan, choisir des produits bio

Pour faire simple : adapter sa consommation ! Consommer moins pour consommer mieux. Si vous êtes omnivores, il peut être amusant de se fixer un jour dans la semaine (ou le week end au contraire), pour stopper sa consommation d’animaux. Si vous êtes déjà végétarien, le challenge peut être de découvrir des recettes véganes, en commençant pourquoi pas par la pâtisserie, plus ludique.

Pour avoir effectué des missions d’épandage et aspergé des centaines de kilomètres carrés de champs avec du Round Up, je ne peux que vous conseiller d’acheter du bio autant que possible. Oui, c’est un budget et j’étais la première à acheter de la nourriture pas chère (et donc pleine de pesticides) afin de conserver mes économies pour les road trip … Néanmoins, même si vous ne pouvez pas vous fournir en bio intégralement, quelques fruits et légumes sont à la portée de toutes les bourses et feront la différence.

Autrement, privilégiez les petits producteurs en vente directe, au bord des route ou en campagne, aux supermarchés.

  • Contre le gaspillage alimentaire : le freeganisme

Le gaspillage alimentaire, au niveau mondial, s’élève à 1,3 milliards de tonne par an (selon une étude de 2011). Si ce chiffre grotesque ne vous parle pas, imaginez-vous plutôt jeter 1/3 de vos denrées. 1/3 de votre frigo et de vos placards directement à la poubelle. No comment

La société capitaliste dans laquelle nous vivons induit donc une surproduction alors que certain.es ne peuvent se payer de quoi manger. Heureusement, il existe le mouvement freegan, qui lutte contre le gaspillage alimentaire. Le principe est simple, il s’agit de récupérer des denrées encore consommables destinées aux poubelles puis de les redistribuer. Dans les fait, cela peut-être compliqué car, bien souvent, les denrées peuvent être souillées (aspergées de Javel par exemple …) ou encore les accès aux ordures contrôlés (vigiles, caméra …).

En Australie, j’ai pu glaner quelques produits dans les poubelles du 7 Eleven par exemple. Des groupes Facebook peuvent permettent de faire les poubelles ensemble, facilitant ainsi la redistribution.

Dans un autre genre, il existe Y Waste (en Australie) et Too Good To Go (en France). Ce sont des applications qui vont recenser des produits destinés à être jeter, mais encore consommables. Vous pouvez « réserver » ce qui vous intéresse via l’application et régler le commerçant directement ensuite. Les tarifs sont généralement très intéressants.

  • L’avion : faire face au flight shaming

J’ai pris des avions et je projette d’en prendre de nouveau : alors loin de moi l’idée de vous jeter la pierre. Je considère que c’est un énorme point noir au tableau depuis que je voyage.

Néanmoins, ce que je pourrais vous conseiller serait d’éviter, autant que possible, les vols internes. En effet, il existe bien souvent un tissu routier vous permettant de rejoindre votre destination. Cela sera plus long mais aussi moins cher. Les trains de nuits en Asie sont clairement efficaces, les bus en Australie fonctionnent bien et les ferry sont à envisager en Polynésie (bien que les ferry pollueraient plus que l’avion …).

Des initiatives telles que le #jeresteausol ou encore le compte Instagram Atterrissage (de Graine de Possible) permettent de réfléchir à cela. Ils m’ont personnellement encouragé à effectuer de futurs déplacements de milliers de kilomètres à vélo …

  • S’impliquer dans des initiatives locales (en lien avec l’environnement, la préservation de la faune et la flore, etc)

Ou comment joindre l’utile à l’agréable. Je ne sais si cela peut « compenser » mais pourquoi ne pas profiter de votre séjour pour vous impliquer au sein d’initiatives locales en faveur de l’environnement ? Il existe pléthores d’associations recherchant des bénévoles. Cela peut donc être intéressant de faire une recherche en fonction de votre destination.

Sur l’île de Koh Chang, en Thaïlande, l’association Trash Hero rassemble par exemple des bénévoles une fois par semaine afin de nettoyer les plages et les rues. A la suite de quoi un déjeuner est proposé en remerciement : en plus de faire une action d’utilité publique, c’est un excellent moyen de rencontrer touristes et locaux !

Au Cambodge, j’ai également eu la chance d’intégrer une ferme de permaculture : OrganiKH Project. Très impliqué dans le réseau local, ce couple franco-khmer accueille des volontaires tout au long de l’année en fonction de leurs disponibilités. C’est un projet de vie fascinant, tant pour découvrir la permaculture, se perfectionner ou encore offrir ses compétences.

A Tahiti, ma sœur s’est impliqué aux côtés de l’association Manu-Sop afin de lutter contre la propagation d’une espèce végétale menaçante pour l’équilibre de l’écosystème. Elle a également expérimenté un écovolontariat auprès des tortues en Nouvelle-Calédonie.

Si vous avez participé à ce type de projet, n’hésitez pas à faire leur promotion dans les commentaires !

  • Compenser ses émissions de gaz à effets de serre

Il est possible de compenser financièrement son empreinte carbone, via des plateformes en ligne. Le but ? Si vous avez appliqué tous les conseils cités précédemment mais que votre bilan carbone ne vous satisfait pas, vous pouvez faire le choix d’investir en soutenant des projets en faveur de l’environnement. 

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Pour aller plus loin :

Si vous avez aimé et appliqué ces conseils mais que vous voulez devenir un warrior nomade écolo ; je vous recommande de poursuivre la lecture par ici :

Novo Monde

Les mots justes de Fabienne et Benoit qui nous parlent des défis de demain (en bonus, une liste de ressources très complète)

Histoires de Tongs

Les conseils d’Astrid concernant le dumpster diving/freeganisme !

Iznogood

Une ôde au voyage éthique et une mine d’information au sujet de la mode/des articles éco responsable

Antigone XXI 

Les articles toujours pertinents d’Ophélie Véron


L’avenir de notre planète n’est pas très réjouissant et il est urgent que des changements drastiques aient lieu, chez chacun d’entre-nous et au niveau économique international. Afin d’affronter les enjeux du monde de demain, il nous faudra repenser ce dernier et apprendre à désapprendre. Ready ?

Toi qui est voyageur, nomade, ou non : quelles sont tes astuces ? Les petits gestes que tu adoptes au quotidien ? Les prochains challenges 0 déchets ? Les associations avec lesquelles tu t’engages ?

3 réflexions sur “Comment réduire son empreinte carbone ? 10 trucs et astuces simples pour être écolo en voyage

  1. Merci pour la dédicace avec Manu Sop 😉 je rajoute aussi l’association Bwära en Nouvelle Calédonie, Coral Gardeners à Moorea et encore beaucoup d’autres acteurs luttant en faveur de l’environnement de part le monde…

    On pourrait aussi rajouter l’importance du fait maison qui rime souvent avec économie (repas, produits de beauté et d’entretien) + l’utilisation du zéro déchet dans divers domaines : apport de contenant pour se faire servir en take away ou au magasin, cup /thermos pour le café/thé (souvent une réduction est d’ailleurs appliquée quand on apporte son propre contenant), articles d’hygiène réutilisable (coton démaquillant, coton-tige, tige de brosse à dents…)

    En tout cas, ne serait-ce qu’appliquer l’une de toutes ces astuces est déjà un grand pas 😉

    Aimé par 2 personnes

  2. Effectivement les premiers pas les plus simples à faire dans le domaine et j’espère qu’encore beaucoup de gens s’en rendront vite compte et rejoindront le mouvement.
    J’applique ces concepts et quelques autres depuis quelques années déjà et ne reviendrai pour rien au monde en arrière, je me sens beaucoup plus en adéquation avec mes valeurs, avec la protection de notre environnement et participe à de bonnes choses dans la société en essayant d’éviter au mieux ses travers. Y a encore du boulot, mais c’est pas mal. 😉

    Et puis, une fois qu’on sait faire ça chez soi au quotidien, rien de plus facile que de le faire ensuite sur la route!
    Bons chemins, d’ailleurs!
    Jul’

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